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Le Parlement européen avance dans la culture de la mort et demande que l'option de tuer les non-nés soit considérée comme un droit fondamental européen.

15-APRIL • ALL •

Avec 336 voix pour et 136 contre, le Parlement européen a exhorté le jeudi 11 avril 2024 les institutions européennes à inclure ce soi-disant "droit" à l'avortement parmi les droits fondamentaux. Cela augmente ainsi son mépris déclaré pour les Européens les plus vulnérables, ceux qui n'ont ni voix ni vote, qui ne sont pas désirés ou qui présentent un type de handicap alors qu'ils sont encore dans le ventre de leur mère. En même temps, il accorde aux mères la licence de mettre fin à la vie de leurs enfants, en qualifiant ce crime, rebaptisé "interruption de grossesse", de "droit".

40 Jours pour la Vie Internationale condamne fermement cette dérive législative et appelle les Européens et toute la communauté internationale à prier pour l'éradication de l'avortement et pour la conversion de tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, soutiennent ou collaborent avec l'avortement. Plus que jamais, l'absurdité d'une partie de la classe politique qui doit être combattue par une bataille spirituelle et culturelle est palpable.

La mesure implique une plongée plus profonde dans le suicide progressif de la société européenne, qui enregistre déjà les taux de natalité les plus bas de son histoire et a de plus en plus besoin d'immigrants pour couvrir le marché du travail.

Elle tente également de réduire au silence les associations civiles et religieuses pro-vie en censurant leur liberté d'expression. Ce n'est pas seulement une attaque frontale contre la vie en tant que don, mais aussi contre les droits civiques les plus fondamentaux. C'est une attaque contre la démocratie elle-même. Une liberté déformée est brandie pour supprimer la véritable liberté.

La raison et les valeurs universelles ont cessé d'être le critère de décision dans la chambre européenne. Il est bien connu que qualifier l'avortement de "droit" est incompatible avec le droit à la vie, qui est antérieur et supérieur à tous les autres, incompatible avec la science qui affirme sans aucun doute que la vie humaine commence à la conception, et également incompatible avec la non-discrimination et l'égalité de traitement (car il protège subsidiairement les êtres humains non désirés, ceux qui pourraient avoir ou ont un handicap ou ceux qui sont simplement écartés pour une raison subjective quelconque).

Cette résolution ignore de manière inhumaine la souffrance et la torture subies par les fœtus en gestation lorsqu'ils sont avortés. Et cela se fait avec l'aide de la terminologie obscurcissante créée par l'avortisme international avec les "droits sexuels et reproductifs" pour déguiser en compassion l'acte de "tuer violemment un bébé non né".

La résolution du Parlement européen n'a pas d'application immédiate, car un changement des droits fondamentaux nécessiterait l'unanimité des pays membres et il y a encore 3 pays (au moins la Hongrie, Malte et la Pologne) qui ne semblent pas disposés à la faciliter, malgré les pressions et les sanctions financières subies. Cependant, elle sera utilisée pour renforcer le discours pro-avortement dans les législations nationales, bien qu'elles contreviennent et ne respectent pas les traités et accords internationaux contraignants.

L'institut juridique polonais ORDO IURIS, dans un document publié peu avant le vote, a souligné les contradictions flagrantes de cette résolution :

  • Le prétendu "droit à l'avortement" n'est dans aucune législation internationale contraignante.
  • De nombreux pays se sont opposés à accepter les soi-disant "droits sexuels et reproductifs", qui ne sont rien d'autre qu'un autre euphémisme pour masquer le commerce de l'avortement ou de l'eugénisme, sans aucune base légale réelle.
  • Même des traités internationaux, comme celui émanant de la Conférence Internationale du Caire en 1994, affirment que l'avortement ne peut être promu comme une méthode de planification familiale et que les États doivent agir pour le limiter au maximum.
  • L'Union européenne n'a pas compétence sur la politique sanitaire, qui relève des États membres (articles 6 et 168 du Traité sur l'UE). Il est donc inacceptable de mettre la pression sur les États à cet égard.
  • La Cour européenne des droits de l'homme n'a jamais limité la portée de l'article 2 ni laissé les non-nés sans protection.
  • L'objection de conscience reste un droit fondamental dérivant de la liberté de conscience et de religion et est protégé par diverses constitutions nationales et par la Convention pour la protection des droits humains fondamentaux et des libertés, entre autres.

Ce n'est pas la première fois que le PE vote en faveur de l'avortement. Les occasions précédentes n'ont entraîné aucun changement effectif dans la législation au niveau européen.

Il est frappant de constater que le communiqué de presse du PE utilise la rhétorique des groupes de gauche, leurs concepts néolinguistiques et leurs euphémismes, et ignore la position des députés opposés. Le bureau de presse du PE est censé se comporter de manière neutre lorsqu'il rend compte des résolutions et ne pas agir comme un diffuseur de propagande pro-avortement ou des partis politiques qui la diffusent.

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